Le culte de la beauté
Le culte de la beauté est très présent dans le quotidien des sud coréens. Il suffit de se promener dans les rues des grandes villes pour apercevoir toutes les boutiques de cosmétiques.
D’ailleurs, la Corée est mondialement connue pour ses produits de beauté, la vente internationale des marques coréennes ne cesse d’augmenter depuis plusieurs années.
L’image des idoles de musique coréennes est souvent utilisée pour vendre ses cosmétiques.
Il est aussi commun de voir dans les transports, des affiches publicitaires qui promeuvent la chirurgie esthétique.
Comme dans les émissions de relooking, elles montrent des photos de jeunes femmes avant et après chirurgie. Par exemple, 427 cliniques se trouvent dans le quartier branché de Gangnam et il n’est pas rare d’y voir des personnes sortant de leur opérations.
Photo d'un membre de groupe de K-pop Super Junior, issue de l'album Replay
Selon les études du magazine Slate. La Corée du Sud est le pays où se fait le plus d’opérations proportionnellement au nombre d’habitants.
Ces visages parfaits présentés dans tous les médias, les publicités ou encore dans le cinéma sont montrés comme gage de réussite. La beauté devient un argument marketing afin de trouver un travail et un conjoint.
D’après Jung Young- Choon, directeur d’une des plus fameuses cliniques de Séoul;
« Dans notre société, être beau est un avantage pour trouver un travail et un bon mari. Beaucoup de parents poussent leurs enfants à recourir à la chirurgie esthétique pour ces raisons. »
Photo de deux membres du groupe de K-pop BTS, issue de l'album
Le problème est qu’il y a une homogénéité des profils mis en avant dans les publicités et les médias. Celle-ci ne reflète pas la diversité des physiques présents en Corée. Ce sont toujours les Coréens répondants aux standards de beauté qui ont une présence dominante dans les médias; et de manière plus excessive dans le domaine de la musique.
Mais que fait le pays face à cette réalité?
Pour l’instant, le ministère de l'Égalité des genres essaye de changer les choses. En 2019, des directives ont été publiées. Celles-ci demandent aux chaînes de divertissement d’arrêter de privilégier la sexualisation et la minceur des femmes notamment par leur tenues généralement très courtes et qualifiées de “sexy”.
Un “grave problème d’uniformité parmi les chanteurs” qui inquiète sur l’influence qu’elle peut avoir sur la vision de la beauté dans la société.